Nous vivons incontestablement une expérience dans un monde de polarité. Le yin, le yang, le blanc, le noir, cerveau droit, cerveau gauche, la femme, l’homme, le jour, la nuit, le pour, le contre, le bien, le mal… Bref, c’est une liste sans fin, tellement la polarité fait partie des principes fondamentaux de ce monde.
C’est un exercice intéressant cela dit, et en prendre conscience est déjà très bien. Le piège, si je puis l’appeler ainsi, c’est d’entrer dans la polarité, de se l’approprier, et de devenir partie prenante ; je préfère le jour, je suis féministe et défends la cause des femmes, je suis pour le bien… alors que tout ceci n’est qu’une face de la médaille de la polarité.
Attention, je ne critique pas ceux qui défendent les droits des femmes, c’est très bien, mais les deux faces fonctionnent ensemble. Porter son attention sur l’une des faces fait exister l’autre, la nourrie. Impossible de les dissocier, elles fonctionnent ensemble. Idem pour le bien et le mal, qui est d’ailleurs plutôt une question de point de vue, mais passons, le bien est indissociable du mal, sans mal, pas de bien, et sans bien, pas de mal, les deux sont complémentaires et se nourrissent l’un de l’autre. Concentrer son attention sur le bien fait exister le mal, c’est le jeu de la polarité.
Une fois cela établit, nous pouvons regarder chaque jeu de polarité dans son ensemble, sans avis, sans jugement, sans prendre partie pour une face ou l’autre, simplement observer le jeu de polarité. Devenir un simple observateur, sans implication.
C’est alors qu’une troisième voie s’ouvre, juste évidente, verticale. Dit autrement, lorsque le mental se tait, une autre voix se fait entendre. J’ai d’ailleurs fait un vidéo sur ce sujet : https://youtu.be/Gqdmp48AKSI
Voilà le cheminement qui a fait sortir ce dessin :
Transcendance, ou quand le bruit de la polarité se tait pour laisser place au chuchotement de la verticalité. Et pour moi, probablement le besoin de le poser dans la matière pour pouvoir le voir, et le laisser infuser en moi en passant du temps dessus.